Préfacée par l’agriculteur philosophe Pierre Rabhi, cette œuvre nous fait découvrir les peuples racines en s’abreuvant « à la source directe de leurs paroles et de ce qu’ils souhaitent partager avec le monde ».
L’auteure, journaliste et Rédactrice en chef adjointe du magazine « Kaizen », nous propose ainsi les témoignages de représentants de dix-neuf peuples autochtones venant des quatre coins du monde. Ces témoignages illustrent l’universalité de la pensée humaniste et écologique des peuples racines, qui sont les gardiens de connaissances millénaires en matière d’écologie et de sciences traditionnelles.
« Le miroir que nous tendent les peuples racines n’est donc pas une reproduction de leur image, il catalyse une forme d’altérité où l’Autre est un Je. Cette rencontre avec l’autre et avec soi, ne pourrait-elle pas délaisser ainsi la dualité combative des conflits culturels, pour créer une nouvelle source d’inspiration et d’évolution, insufflant de nouveaux modèles de société, plus respectueux de la nature et des humains, alliant le meilleur des uns et des autres ? »
Vivant de la terre et pour la terre, les peuples autochtones font face, pour la plupart, aux mêmes menaces et problématiques, notamment la déforestation, les extractions minières et les spoliations des terres agricoles. Ils sont également confrontés aux « tentatives, ouvertes ou biaisées, d’acculturation de la part de leurs gouvernements ».
A l’issue de ces nombreux et riches témoignages, l’auteure conclut à la nécessité, pour les sociétés occidentales, d’évoluer vers un chemin permettant d’échapper à la « folie autodestructrice ». Pour elle, c’est en « décolonisant dans un premier temps leurs esprits » que les sociétés occidentales y parviendraient. Elles doivent ainsi passer d’une « pensée égo-logique à une conscience éco-logique ».
En s’inspirant des récits des représentants des différents peuples autochtones, « nous pouvons puiser dans nos propres racines les éléments d’une réconciliation avec le vivant, puisque nous sommes aussi la nature ».
Pour une sacralisation de la nature
Pour l’auteure, les peuples racines sont des lanceurs d’alerte sur l’état de la planète, au même titre que les chercheurs qui nous mettent en garde. « Notre survie dépend désormais du chemin que chacun d’entre nous (re)trouvera vers la nature : libre de le vivre comme une science, une foi, une spiritualité laïque, un simple mode de vie, une philosophie ou une ‘’cosmo-philosophie’’ ».
Elle prône ainsi la recréation d’une forme de sacralité de la nature qui serait un rempart contre toutes les formes d’abus envers elle.
Par ailleurs, le développement n’est, selon l’auteure, pas synonyme de « croissance aveugle et infinie », mais d’une « ouverture créative et respectueuse du cycle de la vie, dans sa richesse et sa diversité ».
Cela peut commencer par des gestes ou des réflexes simples que toute personne peut pratiquer au quotidien, comme « consommer beaucoup moins et autrement en visant les produits écologiques, locaux et équitables ; diminuer ses besoins en énergie ; s’informer sur les problèmes environnementaux et les solutions ; signer des pétitions et manifester ; sensibiliser ses proches ; s’engager dans une association ; choisir toutes les alternatives les plus respectueuses de la planète et des êtres ».
Pour finir, l’œuvre se joint à la Déclaration de l’Alliance des Gardiens et Enfants de la Terre Mère qui est un « appel mondial aux Etats et à l’humanité pour la préservation de la vie sur la planète et celle des générations futures ».
Ce livre est disponible pour emprunt : Adhérez au Centre de Ressources de RéCiDev et réservez-le par mail à : contact@recidev.org
Découvrez nos livres, DVD, jeux, dossiers pédagogiques et autres outils sur la ritimothèque en choisissant le site : 25-RECIDEV (Besançon).