Le Festival
Chaque année le Festival de films documentaires se déroule du 15 octobre au 30 novembre et représente le temps fort de la campagne du même nom. Pour en savoir plus sur son histoire et son fonctionnement, c’est par ici : clic clic
Cette année ne déroge pas à la règle et 8 films documentaires seront proposés dans toute la France, mais aussi dans certains pays d’Europe, d’Afrique et au Canada.
L’intérêt de ce festival ne tient pas seulement en une sélection de films de qualité, mais aussi aux débats et animations qui accompagnent les séances, enrichis le plus souvent par la présence d’intervenants divers.
Le site internet de la campagne et du Festival : www.alimenterre.org
Sélection 2018
Éloge des mils - L’héritage africain (Idriss Diabaté, 2017, VF)
Céréales d’origine africaine, mil et sorghos (gros mil) accompagnent depuis des millénaires les communautés dans la résistance à la sécheresse et l’affirmation d’une identité propre aux régions les plus chaudes de la planète. Ce film montre pourquoi, dans un contexte de crise alimentaire aggravée par les changements climatiques, la renaissance des cultures de mil représente une alternative nourricière d’autant plus précieuse qu’elle est ancrée dans une histoire et des savoirs encore vivants aujourd’hui en Afrique de l’Ouest.
Frontera Invisible (Nicolas Richat & Nico Muzi, 2016 , Espagnol STFR)
Frontera Invisible est l’histoire vraie des communautés colombiennes piégées au milieu de la plus longue guerre du monde, dans laquelle la course à l’huile de palme pour produire du carburant « vert » a contraint paysans et indigènes à être déplacés. L’équivalent de la population du Danemark a dû quitter ses terres après la destruction de son habitat naturel par les riches producteurs. Ce film offre une voix aux communautés locales qui luttent pour récupérer leurs terres tout en exposant les principaux pièges de la politique des agrocarburants.
En Colombie, le gouvernement a signé un accord de paix avec le groupe rebelle des FARC qui a mis fin à 60 ans de conflit armé. Pendant ce temps, le gouvernement prévoit de continuer à planter des palmiers pour approvisionner la Colombie et l’Europe en agrocarburant. La paix rendra-t-elle la terre à ses vrais propriétaires ou la laissera-t-elle simplement aux grandes entreprises agricoles ?
L’agroécologie dans l’oasis de Chenini : préserver ensemble (Sonia Ben Messaoud & Laetitia Martin, 2018, Français - Arabe STFR)
L’assèchement des sources naturelles dans les années 1970, la pollution ou encore l’abandon progressif des terres ont entraîné de lourdes conséquences sur l’écosystème de l’oasis de Chenini, dans la région de Gabès en Tunisie. Face à ces problèmes, les habitants se mobilisent depuis des décennies pour préserver leur oasis à travers des pratiques issues de l’agroécologie et de savoir-faire locaux.
La planète lait (Andreas Pichler, 2017, VF)
Les vaches fournissent aujourd’hui une industrie hautement technologique. Un marché mondial s’articule autour du lait, produit qui anime les débats, jugé comme vertueux pour le renforcement de l’organisme par les uns mais incompatible avec le métabolisme humain par d’autres, car trop riche. Une enquête est menée sur la filière laitière à travers ce film où l’on découvre les dérives d’un marché mondial en expansion mais aussi les alternatives à cette industrie.
Le champ des possibles (Marie-France Barrier, 2017, VF)
Quitter la ville pour retourner à la terre et devenir paysan, un défi que se sont lancés plusieurs citadins français. Partis de zéro, ces néo-paysans doivent tout apprendre dans l’idée de renouer avec la nature. Qu’ils s’installent collectivement ou non, ils se rejoignent autour de l’idée de rompre avec les pratiques industrialisées. Chacun d’eux réinvente le métier de paysan et explore le champ des possibles.
L’empire de l’or rouge (Jean-Baptiste Malet & Xavier Deleu, 2017, VF)
Que mange-t-on quand on ouvre une boîte de concentré de tomates, lorsque l’on verse du ketchup dans son assiette ou entame une pizza ? Toute l’humanité en consomme et pourtant, personne n’en a vu. Les tomates sont produites et conditionnées sous barils en Chine pour être ensuite exportées aux quatre coins de la planète.Pendant deux ans, Jean-Baptiste Malet a retracé le voyage d’une tomate de la Chine au Ghana, en passant par l’Italie, le Canada et les Etats-Unis. Ce film nous emmène à la rencontre des traders, cueilleurs, entrepreneurs, paysans, généticiens, fabricants de machine qui se cachent derrière l’industrie de la tomate.
Mexique, sous l’emprise du Coca (Julie Delettre, 2016, Espagnol STFR)
Le Mexique est le premier pays consommateur de Coca-Cola dans le monde et représente à lui seul plus de 40 % des ventes de la marque en Amérique du Sud. Diabète, obésité, hypertension mais aussi assèchement de certaines régions, les conséquences négatives se manifestent tant à l’échelle individuelle, économique qu’environnementale.
Ce documentaire témoigne de la manière dont la firme Coca-Cola a implanté à San Cristobal de Las Casas sa plus grosse usine dans les années 1980. Depuis, elle y pompe l’eau nécessaire à sa production, puisant directement dans la nappe phréatique de la ville jusqu’à en assécher certaines communautés alentours. Pour fabriquer un litre de Coca, il ne faudrait pas moins de six litres d’eau.
Entré dans l’ALENA en 1994, le Mexique a suivi les pas des Etats-Unis dans sa politique libérale. La multinationale américaine s’est ainsi immiscée partout. Pas un village qui ne soit labellisé aux couleurs de la marque.
Vertueuses, les multinationales ? Le business de l’aide au développement (Valentin Thurn & Caroline Nokel, 2017, VF)
L’aide publique au développement européenne a pour objectif de faire diminuer l’insécurité alimentaire et la grande pauvreté dans le monde. Plutôt que d’utiliser des structures étatiques, les contributeurs allouent souvent les fonds à des entreprises, par le biais de partenariats public-privé. Or, dans les faits, les industriels ne jouent pas le jeu.
En enquêtant en Afrique, les auteurs de ce documentaire ont constaté que les multinationales accaparent les terres, paient des salaires misérables à leurs employés et poussent les paysans à acheter leurs produits. Pourtant, des modèles alternatifs d’aide au développement existent.
La programmation régionale
Retrouvez le programme sur l’agenda sur site www.alimenterre.org
Les séances y sont ajoutées au fur et à mesure de leur organisation. Elles devraient y être presque toutes le 15 octobre pour le lancement.
Organiser une séance
Devenir organisateur de séance est très facile. En voici les étapes :
- Je choisis le-les film(s) parmi la sélection officielle
- Je vérifie les conditions de projection
- Je contacte RéCiDev, mon pôle relai régional (késako ? voir plus bas)
- Je choisi une date et un lieu de projection
- Je communique, aidé en cela par le kit mis à ma disposition en septembre
- Je prépare le débat avec la fiche pédagogique du film et cherche des intervenants intéressants
- Après la séance, je remplis le bilan et règle les droits de projection auprès de RéCiDev contre facture.
Retrouvez toutes les étapes dans l’appel à participation ci-dessous :
Formations
Nous vous proposons de préparer le Festival lors d’une de nos séances de formation proposées.
Formation : Outils d’animation de débats et réunions
Samedi 13 octobre 2018 (13h30-16h30) - Passage Soufflot, Auxerre (89)
Mardi 16 octobre 2018 (18h-21h) - RéCiDev, Besançon (25)
Lien vers le formulaire d’inscription : Cliquez ici
Formation : Initiation au Repas Insolent
Samedi 27 octobre 2018, journée - Centre social, Lons-le-Saunier (39)
Lien vers le formulaire d’inscription : Cliquez ici
Ces séances de formation sont ouvertes à tout le monde et proposées gratuitement grâce aux financements de la Région Bourgogne-Franche-Comté et du FDVA.
Pole régional, késako ?
RéCiDev est pôle régional ALIMENTERRE, ce qui signifie que c’est votre interface avec le CFSI et l’organisation nationale de la campagne.
En tant que tel, RéCiDev vous accompagne dans l’organisation d’événements associés à la campagne, et notamment les projections-débats du Festival de films : recherche d’intervenant, préparation du débat et des animations, formation, mise en relation entre organisateurs, personnalisation des kits de com, mise à disposition des DVD...
N’hésitez donc pas à nous solliciter. Votre interlocutrice est Marie Rivollet, coordinatrice régionale de la campagne (contact ici)
Pour l’animation de la campagne en région, RéCiDev est soutenu par : la Région Bourgogne-Franche-Comté, la Ville de Besançon, la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon, le département du Jura, la DREAL et le CFSI.