Après dix-huit éditions, la Semaine de la solidarité internationale était à la recherche d’une nouvelle dynamique. De fait, de nombreux acteurs, petits ou grands, faisaient le constat d’un essoufflement, voire d’une perte de sens. La remise en question des objectifs du projet, de son format, de ses messages, a pris deux ans, mais le jeu en valait la chandelle : nous savons les changements que nous souhaitons effectuer, et nous avons un plan d’action.
Tout le monde a pu participer à cette réflexion : des entretiens ont été effectués par téléphone auprès des 80 pôles référents (dont la MJC de Valentigney et Info Jeunesse Jura), une enquête en ligne a été ouverte à tous les acteurs, trois groupes de travail ont mobilisé les membres du Copil et les Coras (dont RéCiDev) pendant deux ans. La Rencontre nationale des acteurs de mai 2015 a permis de choisir collectivement le nouveau format de l’événement. Merci à tous pour votre participation active !
Une nouvelle gouvernance
Créée à l’origine par des réseaux nationaux de solidarité internationale, la SSI a vu de nouveaux acteurs s’impliquer de plus en plus dans la mise en œuvre et la construction du projet. En premier lieu, les réseaux régionaux associatifs ou multi-acteurs qui accompagnent au quotidien les acteurs locaux et font le lien avec le projet national. De nombreux acteurs qui n’appartenaient pas au monde de la solidarité internationale se sont également impliqués dans le projet : associations culturelles, d’éducation populaire, acteurs de l’environnement... Le choix a donc été fait d’ouvrir le comité de pilotage national du projet aux Coras (Coordinations en région pour l’animation de la Semaine) ainsi qu’à des structures non spécialisées sur la solidarité internationale.
Les Rencontres nationales des acteurs laisseront également plus de place à la consultation des acteurs sur les orientations stratégiques du projet.
Un nouveau positionnement
La SSI a pour objectif principal de sensibiliser le grand public à la solidarité internationale. Pour y parvenir, les acteurs choisissaient le plus souvent de mettre en avant des actions de solidarité internationale ou des prises de position. Mais cette stratégie semble aujourd’hui atteindre ses limites, et réduit trop souvent les publics de nos événements aux seuls déjà convaincus.
Depuis plusieurs années, la SSI encourage les acteurs à privilégier les actions festives, artistiques, les jeux, la bonne humeur, l’ouverture à la libre expression des citoyens. De fait, on a plus de chances de sensibiliser en se présentant avec le sourire plutôt qu’en imposant un discours.
Mais nous souhaitons aujourd’hui faire un pas de plus, en axant nos messages sur les interdépendances entre local et global. Les gens sont souvent trop préoccupés par leurs problèmes ou ceux de leur entourage pour s’intéresser à la solidarité internationale. Mais nos actes quotidiens s’inscrivent dans des enjeux globaux, et les alternatives de solidarité internationales sont aussi porteuses d’espoir pour répondre aux défis ici.
Un nouveau format
C’était une revendication depuis longtemps : les dates de la Semaine sont trop étroites pour y loger tous les événements des acteurs. Mais les actions ne doivent pas être trop dispersées pour garder un fort impact événementiel. Le comité de pilotage a tranché : à partir de 2017, l’événement durera 17 jours au lieu de 9, s’étalant sur les deux dernières semaines de novembre.
Un nouveau nom
Nouveau format, nouveau positionnement... tout cela se traduit également par un nouveau nom ! Le comité de pilotage a brainstormé autour d’un futur nom d’événement qui exprime les changements décidés.
Le Festival des Solidarités est la proposition qui a été retenue !
Notez tout de même que le changement de nom n’interviendra qu’à partir de l’édition 2017, qui fêtera les 20 ans du projet.